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B E L L E S
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Jean-Gabriel Kraja - Naturopathe, formateur en Reiki - Landes et Pays Basque 06.79.84.88.15 L'acceptation Un Roi avait pour fils unique un
jeune Prince courageux, habile et intelligent. Pour parfaire son apprentissage
de la Vie, il l'envoya auprès d'un Vieux Sage. |
Il réussit à changer certaines
choses mais beaucoup d'autres lui résistèrent. Bien des
années passèrent. Un jour il rencontra le
Vieux Sage qui lui demande :
"Qu'as-tu appris sur le chemin
?"
"J'ai appris, répondit le Prince, à discerner
ce qui est en mon pouvoir et ce qui m'échappe, ce qui dépend
de moi et ce qui n'en dépend pas".
"C'est bien,
dit le Vieil Homme. Utilise tes forces pour agir sur ce qui est en ton
pouvoir. Oublie ce qui échappe à ton emprise." Et
il disparut.
Peu après, le Prince se trouva
face à une seconde porte. On pouvait y lire "CHANGE LES
AUTRES"."C'était bien là mon intention, pensa-t-il.
Les autres sont source de plaisir, de joie et de satisfaction mais aussi
de douleur, d'amertume et de frustration." Et il s'insurgea contre
tout ce qui pouvait le déranger ou lui déplaire chez ses
semblables. Il chercha à infléchir leur caractère
et à extirper leurs défauts. Ce fut là son deuxième
combat. Bien des années passèrent. Un jour,
alors qu'il méditait sur l'utilité de ses tentatives de
changer les autres, il croisa le Vieux Sage qui lui demanda :
"Qu'as-tu
appris sur le chemin ?"
"J'ai appris, répondit
le Prince, que les autres ne sont pas la cause ou la source de mes joies
et de mes peines, de mes satisfactions et de mes déboires. Ils
n'en sont que le révélateur ou l'occasion. C'est en moi
que prennent racine toutes ces choses."
"Tu as raison,
dit le Sage. Par ce qu'ils réveillent en toi, les autres te révèlent
à toi-même. Soit reconnaissant envers ceux qui font vibrer
en toi joie et plaisir. Mais sois-le aussi envers ceux qui font
naître en toi souffrance ou frustration, car à travers
eux la Vie t'enseigne ce qui te reste à apprendre et le chemin
que tu dois encore parcourir." Et le Vieil Homme disparut.
Peu après, le Prince arriva devant une porte où
figuraient ces mots "CHANGE-TOI TOI-MEME". "Si je suis
moi-même la cause de mes problèmes, c'est bien ce qui me
reste à faire," se dit-il. Et il entama son 3ème
combat. Il chercha à infléchir son caractère, à
combattre ses imperfections, à supprimer ses défauts,
à changer tout ce qui ne lui plaisait pas en lui, tout ce qui
ne correspondait pas à son idéal. Après bien des
années de ce combat où il connut quelque succès
mais aussi des échecs et des résistances, le Prince rencontra
le Sage qui lui demanda :
Qu'as-tu appris sur le chemin
?"
"J'ai appris, répondit le Prince,
qu'il y a en nous des choses qu'on peut améliorer, d'autres qui
nous résistent et qu'on n'arrive pas à briser."
"C'est bien," dit le Sage.
"Oui, poursuivit le Prince, mais je commence à être
las de ma battre contre tout, contre tous, contre moi-même.
Cela ne finira-t-il jamais ? Quand trouverai-je le repos ? J'ai envie
de cesser le combat, de renoncer, de tout abandonner, de lâcher
prise."
"C'est justement ton prochain apprentissage,
dit le Vieux Sage. Mais avant d'aller plus loin, retourne-toi et contemple
le chemin parcouru." Et il disparut.
Regardant
en arrière, le Prince vit dans le lointain la 3ème porte
et s'aperçut qu'elle portait sur sa face arrière une inscription
qui disait
"ACCEPTE-TOI TOI-MEME."
Le Prince s'étonna
de ne point avoir vu cette inscription lorsqu'il avait franchi la porte
la première fois, dans l'autre sens. "Quand on combat on
devient aveugle, se dit-il." Il vit aussi, gisant sur le sol, éparpillé
autour de lui, tout ce qu'il avait rejeté et combattu en lui
: ses défauts, ses ombres, ses peurs, ses limites, tous ses vieux
démons. Il apprit alors à les reconnaître, à
les accepter, à les aimer. Il apprit à s'aimer lui-même
sans plus se comparer, se juger, se blâmer.Il rencontra le Vieux
Sage qui lui demanda :
"Qu'as-tu appris sur le
chemin ?"
"J'ai appris, répondit
le Prince, que détester ou refuser une partie de moi, c'est me
condamner à ne jamais être en accord avec moi-même.
J'ai appris à m'accepter moi-même, totalement, inconditionnellement."
"C'est bien, dit le Vieil Homme, c'est la première
Sagesse. Maintenant tu peux repasser la 3ème porte."
A peine arrivé de l'autre côté, le
Prince aperçut au loin la face arrière de la seconde porte
et y lut
"ACCEPTE LES AUTRES".
Tout autour de lui
il reconnut les personnes qu'il avait côtoyées dans sa
vie ; celles qu'il avait aimées comme celles qu'il avait détestées.
Celles qu'il avait soutenues et celles qu'il avait combattues. Mais
à sa grande surprise, il était maintenant incapable de
voir leurs imperfections, leurs défauts, ce qui autrefois l'avait
tellement gêné et contre quoi il s'était battu.
Il rencontra à nouveau le Vieux Sage.
"Qu'as-tu appris
sur le chemin ?" demanda ce dernier.
J'ai appris, répondit
le Prince, qu'en étant en accord avec moi-même, je n'avais
plus rien à reprocher aux autres, plus rien à craindre
d'eux. J'ai appris à accepter et à aimer les autres totalement,
inconditionnellement."
"C'est bien," dit le Vieux
Sage. C'est la seconde Sagesse. Tu peux franchir à nouveau la
deuxième porte.
Arrivé de l'autre côté,
le Prince aperçut la face arrière de la première
porte et y lut
"ACCEPTE LE MONDE".
Curieux, se dit-il, que
je n'aie pas vu cette inscription la première fois. Il regarda
autour de lui et reconnut ce monde qu'il avait cherché à
conquérir, à transformer, à changer. Il fut frappé
par l'éclat et la beauté de toute chose. Par leur perfection.
C'était pourtant le même monde qu'autrefois. Etait-ce le
monde qui avait changé ou son regard ? Il croisa le Vieux Sage
qui lui demanda.
"Qu'as-tu appris sur le
chemin ?"
"J'ai appris, dit le Prince, que
le monde est le miroir de mon âme. Que mon âme ne voit pas
le monde, elle se voit dans le monde. Quand elle est enjouée,
le monde lui semble gai. Quand elle est accablée, le monde lui
semble triste. Le monde, lui, n'est ni triste ni gai. Il est là
; il existe ; c'est tout. Ce n'était pas le monde qui me troublait,
mais l'idée que je m'en faisais. J'ai appris à accepter
sans le juger, totalement, inconditionnellement."
C'est la 3ème Sagesse, dit le Vieil Homme. Te voilà à
présent en accord avec toi-même, avec les autres et avec
le Monde." Un profond sentiment de paix, de sérénité,
de plénitude envahit le Prince. Le Silence l'habita. "Tu
es prêt, maintenant, à franchir le dernier Seuil, dit le
Vieux Sage, celui du passage du silence de la plénitude à
la Plénitude du Silence". Et le Vieil Homme
disparut.