L'IRIDOLOGIE

Précisons tout d'abord que l'iridologie ne fait pas partie de l'examen courant des oculistes.

Encyclopédie Larousse: << Méthode qui cherche à déterminer, par l'examen de l'iris, le siège et la nature de troubles et de lésions organiques existants dans les autres parties du corps humain. L'iris, en effet, se trouve en communication avec le système cérébro-spinal et sympathique, de telle sorte que toute altération de l'équilibre corporel peut s'exprimer à son niveau par une altération ou une constriction des vaisseaux ciliaires, ou par une contraction ou un relâchement du muscle irien.>>

Docteur Léon Vannier, médecin fondateur du Centre homéopathique de France, écrivait : << Regarder un iris, reconnaître les signes inscrits, les interpréter en les rapportant aux organes internes, ne paraît pas plus mystérieux que l'examen radiologique au cours duquel la situation anatomique et les modifications des organes se trouvent dans un instant dévoiler…>>

La légende rapporte que c'est en 1850 que IGNAZ VON PECZLY, alors étudiant en médecine en Hongrie, découvre une chouette avec une patte brisée. Il décide de venir au secours de l'animal meurtri, le ramène chez lui, et lui confectionne une attelle. Ayant alors tout le loisir d'observer l'oiseau, il constate une tache unique dans un iris de l'animal blessé. Doué d'un bon esprit de chercheur, il veut comprendre…Et emporté par sa curiosité scientifique, il brise l'autre pâte et…Oh surprise! Il constate qu'une autre tache se forme dans l'autre iris…

L'examen se pratique, de préférence, avec une loupe qui ne déforme pas l'iris, de grossissement 3X, 6X, 9X et d'une lumière blanche. Celle ci permettra un examen minutieux de la trame de l'iris et de ses reliefs. Dans l'idéal, le praticien se servira d'un iridoscope binoculaire, très voisin de l'ophtalmoscope utilisé pour l'examen du fond de l'śil. Cet appareil permet un grossissement de 10X à 40X et est équipé d'une lumière froide qui ne fatigue pas l'śil du patient.
Le praticien suivant sa méthode d'observation, établira une fiche iridographique et dessinera le schéma des deux iris.

Il observera alors :

1. Le terrain : constitution fondamentale, les carences (réserves minérales, résistance organique). Tout cela se dégage de la qualité de la trame et des colorations.
2. Analyse du système nerveux et du comportement qui en découle.
3. Observation du système endocrinien et glandulaire.
4. Les métabolismes et les différentes perturbations
5. La circulation
6. L'état organique

Les limites de l'iridologie :

La frontière entre les possibilités et les limites reste très mouvante. Elle dépendra du praticien, de sa formation, de son expérience, de l'objectif qu'il s'est fixé, de sa philosophie médicale, etc.

Cependant, ce que nous pouvons affirmer c'est que l'iridologie n'est pas une méthode qui se suffit à elle-même. Aucun praticien sérieux ne peut avoir une telle prétention. Si I'iridologie est une approche très intéressante, elle n'est pas suffisante. En aucune façon et en aucun cas elle ne pourra éclipser les autres moyens d'investigation.

Docteurs Frantz Vida et Joseph Deck : <<L 'iridodiagnosticien très expérimenté saura bien trouver des indices plus caractéristiques de la nature et de l'évolution du processus. Mais un examen clinique général et une étude détaillée des antécédents restent indispensables. On ne peut ni ne doit renoncer à ces deux piliers importants de l'examen d'un malade. Cela n'est d'ailleurs pas spécial au diagnostic irien mais est également vrai pour les examens radiologiques et les résultats de laboratoire. C'est pour cela que les examens de contrôle sans examen clinique, tels qu'on les a souvent demandés à des iridodiagnosticiens, n 'ont aucun sens. On ne demandera pas davantage à un radiologue de poser un diagnostic à la vue d'une radiographie ; la chose serait souvent possible mais, le plus souvent il devra se contenter de décrire ce qu'il voit.>>"

On ne pourra pas exiger de I'iridologue une infaillibilité totale. Aucun praticien sérieux, aucun virtuose de cette technique, et d'ailleurs aucune autre méthode scientifique, ne pourront donner une telle assurance. On ne peut d'ailleurs pas exiger de l'iridologie ce que l'on n'exige pas des autres techniques de diagnostic.

<<Aucune science humaine n'est exempte de cette limitation, de ces pourcentages d'erreurs ou de carences inexplicables sur l'instant. La progression des sciences est toujours tributaire de l'expérimentation et de la recherche, mais elle se heurtera toujours à l'inconnu.>> (André Roux, naturopathe.)